Accueil de jour et accès aux soins à Chevilly-Larue
Notre accueil:
A Chevilly Larue, l’accueil ouvre une fois par semaine.
Nous sommes actuellement cinq bénévoles dont le responsable.
Ouverts à toute population, nous ne recevons actuellement que des hommes, plus de 40% sont des SDF, vivant dans une voiture ou à l'extérieur. Les autres vivent dans des couloirs ou sous-sol près de nos locaux.
Nous leur proposons :
- Un accueil que nous souhaitons le plus convivial possible.
- Une écoute qui est souvent le seul lieu où, ils sont reconnus et vus comme personne en tant que telle.
- De pouvoir prendre une douche avec prêt du nécessaire de toilette.
- De laver et sécher leur linge. Nous avons en complément un vestiaire fait de dons, pour les aider à se vêtir.
- De prendre un petit déjeuner dans la salle d’accueil du rez-de-chaussée.
- Un repas est fourni par le service restauration de la commune de Chevilly Larue.
- Une soupe chaude, cuisinée et servie par les bénévoles en plus du repas.
Pendant la pandémie, nous sommes restés ouverts, suivant le protocole, selon le choix de deux bénévoles pour proposer un repas et une douche. Les personnes accueillies nous avaient indiqué qu'elles avaient faim, les restaurants ainsi que la restauration de la mairie étant fermés. Des tickets d’aide alimentaire leur ont été donnés dès que l’accès aux magasins fut possible.
L’accès aux soins :
Avant la crise nous avions constaté que les bénéficiaires avaient des soucis et des problèmes de santé. Pas de couverture sociale, ou s'ils en avaient une, elle n'était plus à jour. Ils ne perçoivent pas leurs droits sociaux pour certains, du fait qu'ils ne vont pas vers les services sociaux. Ils se déplacent difficilement hors un périmètre très limité.
Devant ce constat, nous avons axé notre démarche vers la recherche d’un meilleur accès à la santé. Paramètre souvent oublié.
Une consultation dentaire a été mise en place grâce à Simone, bénévole du Secours catholique également investie en tant que dentiste retraitée dans l’accès aux soins dentaires. Son but est d'envoyer les patients dans divers centres dentaires ayant la couverture « Pass » (Permanences d'Accès aux Soins de Santé), pour les personnes ayant besoins de soins. Ce fût réussi, pour 80% des consultants.
Cette première étape a été appréciée et nous a permis d’élargir nos actions vers des problèmes de santé plus importants, voire cruciaux (audition, vision).
- Il a fallu vérifier quels étaient leurs droits et qu'ils pouvaient bénéficier d’une couverture sociale, sinon, nous constituons de dossier faisons les démarches à la CPAM.
- Nous devons également rechercher les lieux prenant l'Aide Médicale d’Etat (AME), la PASS ou la couverture sociale minimum.
- De même prendre les rendez-vous, car ces personnes n'ont aucune compétence en informatique, ou ne parlent ni ne lisent le français.
- Nous avons également à faire de l'accompagnement physique (visite à l’hôpital, dans les dispensaires, CPAM etc.…) pour certains. Ce qui prend beaucoup de temps.
- Donner des explications, voire traduire, avant et après une intervention, une consultation, un examen.
- Aider ces personnes, en leur rappelant leur rendez-vous. Des plannings de rendez-vous ont été constitués.
- Toutes ces actions sont chronophages, elles sont effectuées en dehors du temps d’accueil du lundi.
La tâche est donc immense et de toute évidence le manque de bras se fait terriblement ressentir. La pandémie a diminué nos forces qui pourront se reconstituer par un rajeunissement d’hommes et de femmes sensibles à cette solidarité.